Je pense que quand Mayron parle de "surdoué", il veut dire "intellectuellement précoce" (dans mon collège on appelle ça
EIP,
Enfant Intellectuellement Précoce). Cependant, certaines personnes remettent en cause le terme de "précoce", et pensent qu'il faut plutôt parler de personne à
Haut Potentiel. L'appelation "surdoué" est un peu dépassée, car maintenant, on utilise plutôt l'un ou l'autre des termes que j'ai cité.
Bref, c'est subtil, mais quand on est précoce, on a un niveau d'intelligence légèrement plus élevé que la moyenne, et donc des particularités, ce qui ressort le plus dans les esprits étant
certaines capacités intellectuelles plus élevées.
Le chiffre standard de QI minimum pour être considéré comme tel est 130, mais ça ne veut pas dire grand chose. Personnellement, comme mes résultats de test étaient trop irréguliers, on ne m'a pas donné le chiffre exact car il n'est pas représentarif.
Du coup, je déteste les "compétitions de QI" ou tout simplement quand on me le demande, et je répond que c'est personnel.
Cependant, les personnes à haut potentiel ont d'autre spécificités, pas toujours très avantageuses, comme le fait d'être très très très sensibles, ou d'avoir des difficultés de concentration en raison d'un système de pensée qui peut facilement faire passer du coq à l'âne. Ils possèdent généralement aussi un fonctionnement par période de passion. Si vous voyez ce que je veux dire, le cube illustre pas mal cet aspect.
Donc, comme vous l'avez deviné, je suis précoce.
Depuis que je suis en maternelle, mes parents ont remarqué que j'étais en décalage par rapport aux autres enfants (pas du tout les mêmes centres d'intérêt, j'était passionnée d'astronomie et aussi d'Égypte ancienne
), et donc je restais un peu seule dans mon coin, la timidité et mon caractère réservé n'arrangeant en plus pas trop les choses. ^^
Ça a perduré jusqu'à l'école primaire, et j'ai commencé à lire très tôt, ce qui fait que j'ai passé le CP et le CE1 à m'ennuyer, ainsi que tout le reste de l'école car j'acquérais les connaissances très vite par rapport aux autres. Comme je n'avais quand même pas abandonné le travail, cela n'a pas alerté les instits' et personne n'a encore songé à me faire sauter de classe.
J'ai eu la chance que l'année de mon entrée en 6ème, mon collège ait installé un dispositif pour aider les
EIP. Je suis entrée dans le dispositif en fin de 5ème après avoir passé les tests, mais, ayant eu une période un peu difficile en fin de 6ème (dû en partie à mon hypersensibilité), mes parents ont refusé le saut de classe.
Après, j'ai pu avoir plusieurs aménagement, comme suivre des cours dans la classe supérieure dans certaines matières en 5ème et en 4ème, ce qui était très sympa et m'a un peu plus stimulé.
Et maintenant que je suis en 3ème, bah, devinez quoi, je vais suivre des cours en seconde ! C'est en train de s'organiser, et ça devrait se mettre en place d'ici 2-3 semaines. En attendant, j'ai commencé l'espagnol en 3ème langue (en plus du chinois).
Quand je parlais de décalage, maintenant, cela s'est encore plus creusé avec l'adolescence, mais heureusement, j'ai un très bon ami depuis le CM1, qui a le même genre de personnalité que moi, ce qui me permet de ne pas rester seule.
Si on parle des notes, c'est vrai que cela ne veut pas dire grand chose, et je déteste me vanter, surtout par rapport à ça. Mais si jamais vous tenez à le savoir, je suis un peu une "tête de classe" (environ 19.5 de moyenne générale, mais plus 18.5 cette année car je travaille moins). Heureusement, comme j'essaie de ne pas trop me mettre en avant, les autre élèves sont soit admiratifs, soit indifférents, mais jamais moqueurs ou méprisants, ce qui facilite déjà bien les choses.
Dernier point, je pense la raison pour laquelle une bonne partie des cubers sont "matheux ou sudoués" (je caricature vraiment vraiment à mort
) est que cela intéresse plus ce genre de personnes, car les autres pensent que c’est un "truc de geek ou d’intellos" (cliché très entretenu par les médias, mais, comme on le sait tous, parfaitement faux).
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